19 novembre 2018 à 10:21

L'entraîneur de Layrac : "En sept journées, j'ai perdu plus de matchs qu'en une saison entière" Publié le 29/10/2018 à 18:15 PAR LA DEPECHE

« Nous avons voulu monter en Fédérale 2, il faut maintenant en accepter les exigences », dit Mathieu De Carli. Le manager de Layrac fait le point après la première victoire de la saison de son équipe.

 

Le sept est un chiffre magique. Les Layracais ne risquent pas d’affirmer le contraire. Ils ont dû patienter sept journées avant de gagner haut la main leur premier match de la saison en Fédérale 2. Dimanche, chez eux, au stade José-Pénétro, ils ont atomisé Tournefeuille. 44-6, six essais… Le tout dans des conditions climatiques qui ne favorisent jamais les grandes envolées. « Nous avons fait un super match de rugby », se réjouit un Mathieu De Carli, soulagé et heureux.

« Nous avons joint le geste à la parole », enchaîne le manager de Layrac avant d’annoncer la couleur : « Nous allons enfin pouvoir attaquer notre championnat » – celui du maintien. Jusqu’à ce succès mérité, les Lot-et-Garonnais ont dû lutter contre des vents contraires. L’infirmerie s’est rapidement remplie jusqu’à la gorge alors que le calendrier était épicé au piment oiseau. Layrac, promu, a joué les quatre premiers de cette poule 6 (TOAC-TOEC, Coarraze-Nay, Lombez-Samatan et Rieumes).

« Ça va plus vite, ça tape plus fort »

Ajoutons à cela deux défaites sur le fil : celle à Balma à la 85e et celle devant le Miélan-Mirande d’Henry Broncan à la 82e. Sachant que l’équipe a été renforcée par un paquet de recrues, tous les ingrédients étaient réunis pour que le groupe explose en plein vol. Cela n’a pas été le cas. C’est un signe fort.

« En sept journées, j’ai perdu plus de matchs qu’en une saison entière… Ce n’est pas rien dans la carrière d’un jeune entraîneur », confie De Carli. Il poursuit : « Layrac n’a pas l’habitude de perdre mais cela m’a permis de faire émerger de nouveaux leaders ». Pour conserver la troupe sous pression, il a usé de plusieurs stratagèmes. Il a été à la fois incisif et ultra-positif. Il s’est adapté.

Il reconnaît au passage qu’il ne s’attendait pas un tel niveau en Fédérale 2. « Ça va plus vite, ça tape plus fort. C’est cette répétition d’effort de haute intensité qui a provoqué des problèmes musculaires. L’écart entre la Fédérale 3 et la Fédérale 2 ne se fait en effet pas au niveau de la qualité technique mais de la qualité physique. Même si nos gars sont bien préparés par Anthony Rey (le préparateur physique au SUA), ils vont devoir faire de la musculation en-dehors des entraînements et prendre soin de leur corps. Nous avons voulu monter en Fédérale 2, il faut maintenant en accepter les exigences ».

11e au classement (un point de plus que Tournefeuille, un de moins que Casteljaloux), Layrac, plus petit budget de la poule, entame désormais sa course folle pour le maintien, l’objectif fixé à la dernière assemblée générale. Elle commence par un déplacement à Lourdes le 11 novembre. Ce sera ensuite la réception de l’Isle-Jourdain (le 18 /11), le derby à Casteljaloux (le 25/11), l’accueil de Morlaas (le 9/12) et le début de la phase retour avec la venue de Balma (le 16/12). Il y a cinq rencontres capitales avant la trêve des confiseurs (reprise des hostilités le 13 janvier).

Mathieu De Carli espère pouvoir compter encore longtemps sur Max Carabignac qui marche sur l’eau depuis de matchs. Il s’apprête à enregistrer les retours de Vives, Vincent Inigo, Mulal, Solal, Decottignies, Thillard, Courtade et Trocmez… À l’image de la troisième mi-temps de dimanche soir, Layrac est bien vivant.

Le parcours 

Journée 1 (J1). Balma 30 – Layrac 28
J2. Coarraze-Nay 27 – Layrac 6
J3. Layrac 27 – Miélan 30
J4. Lombez-SC 53 – Layrac 23
J5. Layrac 24 – Rieumes 26
J6. TOAC-TOEC 52 – Layrac 17
J7. Layrac 44 – Tournefeuille 6

BERTRAND CHOMEIL

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